Résumé :
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Présente les films de Lynch en montrant que ce qui déjà apparaît dans Eraserhead trouve son prolongement et sa clé dans Inland Empire (en passant bien sûr par les autres uvres et tout particulièrement Lost Highway et Mulholland Drive). A savoir que, comme dans le premier chapitre de Matière et mémoire de Bergson, le monde est image, de sorte que la matière se résout dans son image et que ce sont les images qui, par leur agencement, créent le monde dans sa solidité et sa fixité. Avec cette différence toutefois : les films de Lynch fonctionnent sur un désenchaînement des images qui, dabord, donne une matière à limage, et, ensuite, a pour conséquence que ces images entrent sans cesse dans de nouvelles séries. Ces séries produisent non seulement des mondes possibles qui annulent le privilège dun monde réel (parce que celui-ci devient un monde possible au même titre que les autres), mais elles entremêlent aussi différentes temporalités où la linéarité passé-présent-futur disparaît.
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